Austriaca n°15. L’austromarxisme : nostalgie et / ou renaissance

16,77 €

Si l'on constate un regain d'intérêt à l'égard de cette école originale et riche qu'est l'austromarxisme, on est bien obligé de dire que l'oubli où elle était tombée repose essentiellement sur un grand malentendu. Pendant longtemps on n'a vu que la dimension politique, au sens étroit du mot, de l'austromarxisme ; et on n'a retenu que son échec en Autriche, puisqu'il a reculé pas à pas devant le fascisme montant, jusqu'à basculer dans la défaite de février 1934. En ne considérant que cet aspect, on lui a fait tort, car , au moment même de la défaite, la classe ouvrière autrichienne s'est soulevée et a défendu ses idéaux et ses droits les armes à la main. L'historiographie n'a retenu que l'issue malheureuse de son expérience. Du coup, on oublia que sous la monarchie déjà, et sous la Première République, l'austromarxisme possédait des dimensions autres que la seule dimension politique : il enrichissait la philosophie, la sociologie, la littérature, l'architecture même.