Titre | La Seigneurie en Bordelais au XVIIIe siècle d’après la pratique notariale (1715-1789) |
Type de publication | Ouvrages |
Année de Publication | 1989 |
Auteurs | Gérard AUBIN |
ISBN | 2-87775-007-8 |
Résumé | Organisme complexe regroupant tout un faisceau d’institutions étroitement imbriquées et enchevêtrées, la seigneurie conserve dans le Bordelais du XVIIIe siècle une indéniable vitalité. L’étude a été conduite dans deux directions, au demeurant complémentaires. Une approche à dominante institutionnelle situe la seigneurie par rapport à la propriété allodiale, en décrit les composantes, dresse le bilan de ses moyens d’action : domaine et mouvance des droits seigneuriaux issus jadis de la fragmentation de la puissance publique, droits féodaux sur un contrat, le bail à fief. Dans une perspective orientée sur l’histoire économique et sociale, l’ouvrage s’attache à mesurer l’emprise effective des seigneuries, et à dégager, à travers les difficultés ardues posées par leur gestion, les lignes directrices de la politique menée par les seigneurs bordelais. Ceux-ci, ecclésiastiques, nobles de robe ou d’épée, bourgeois, sont naturellement poussés sur le devant de la scène, comme les tenanciers gros ou petits, et avec eux le monde des intermédiaires (officiers de justice, régisseurs et intendants, fermiers et feudistes) qui participent aux groupes dominants de la société seigneuriale, y trouvant à la fois un moyen de promotion sociale et l’occasion d’exercer un certain pouvoir. Si le rapport des droits seigneuriaux est souvent minime, si leur poids sur le revenu des exploitants ne paraît guère excessif, l’emploi de ces droits pour développer les réserves ne doit pas être sous-estimé. C’est notamment dans ce contexte que la « réaction seigneuriale » peut être pleinement appréciée. À la veille de la Révolution, la seigneurie bordelaise a largement réussi sa transformation en une entreprise agricole moderne travaillant sur de vastes surfaces, orientée vers une production viticole de qualité apte à satisfaire les besoins d’un marché à la fois ouvert et exigeant. Cette grande propriété, qui n’a jamais conquis, il est vrai, l’ensemble des terroirs, a traversé la Révolution sans trop de dommages. C’est sur les anciennes réserves, développées au XVIIIe siècle, que s’élèvent les grands châteaux viticoles qui font le renom du Bordelais aujourd’hui. |
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Prix | 28,36 € |
Detail | 473 p. - 16 x 24 cm |
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